Alexandre Brengues, fondateur de Wild Marketer, nous partage ses connaissances approfondies en Growth Marketing et sa vision du marketing digital au travers d’une interview exclusive.
Spécialisé dans le domaine du copywriting, Alexandre aide aujourd’hui les B2B SaaS à transformer leur messaging en avantage concurrentiel et à optimiser leur landing pages. Au travers de cet article, il nous raconte son parcours, ses défis quotidiens et sa vision du marketing.
Que vous soyez un marketeur en quête de succès ou simplement curieux de découvrir les secrets du monde numérique de demain, cette interview est faite pour vous !
Pourquoi t’être spécialisé en Growth Marketing ?
Globalement, on accuse un gros retard sur le sujet en France. Les B2B SaaS ont des investissements colossaux en marketing, mais elles utilisent des messages qui ne leur permettent pas de tirer pleinement profit de leurs actions.
De manière générale, notre culture de la recherche client est trop peu développée en France. Et si on ne parvient pas à comprendre la psychologie du marché, les critères d’achat ou encore les motivations à passer à l’action, il devient particulièrement difficile de déployer la bonne stratégie Go-to-market pour toucher les bonnes personnes, au bon endroit, avec le bon message.
Tout l’enjeu de mon métier est donc de concocter un message qui permet de devenir évident auprès des prospects ciblés.
Quels sont les enjeux que tu rencontres actuellement ?
Mon enjeu perpétuel est d’apporter plus de performance à mes clients. Pour cela, j’améliore mes méthodes en continu, j’enrichis mes offres pour couvrir un panel de besoins plus larges et je m’entoure désormais de partenaires pour maximiser l’impact du messaging chez les entreprises que j’accompagne.
Quel est le meilleur conseil que tu puisses donner à un marketeur ?
Le meilleur conseil que je puisse lui donner est d’apprendre à découvrir et à mieux comprendre ses clients.
En marketing, notre job n’est pas de deviner mais de rechercher et de comprendre le marché afin de déployer les bonnes actions. Aujourd’hui, trop d’équipes marketing sont dans le brouillard car elles manquent de connaissances client. Et cela les empêche de comprendre pourquoi leurs actions marketing fonctionnent ou non.
Comment mesurer ses performances digitales ? À quels KPIs se fier ?
Les KPIs à suivre vont dépendre du champs d’action de chaque équipe marketing. Si on s’attend à des retombées business par exemple, on va plutôt suivre le nombre de SQLs et d’opportunités générées par mois.
Le problème est qu’en dehors des entreprises avec un modèle Product Led Growth, il est illusoire d’attendre que le marketing planifie tous les rendez-vous avec les prospects. Le rôle du marketing est de faciliter le contact entre l’équipe commerciale et les prospects et d’identifier, grâce à ses actions, des signes d’intérêt. C’est à ce moment qu’intervient l’équipe commerciale pour aider les prospects à avancer dans leur parcours d’achat. En suivant ce principe, il est alors possible de quantifier le nombre de prospects engagés par le marketing chaque mois.
Comment aborder la notion de taux de conversion et quelles techniques utiliser pour l’améliorer ?
Il existe des conversions macros (demande de démonstration) et micros (temps passé sur la page, clic sur les CTAs). La vision macro permet de comprendre si l’objectif de la page est rempli, tandis que la vision micro aide à identifier les étapes intermédiaires qui bloquent la conversion.
Pour l’améliorer, on se base toujours sur de la recherche qualitative. Autrement dit, on cherche à comprendre les attentes des prospects pour identifier les manques entre ces attentes et l’expérience proposée sur la page. Pour récolter ces données, il est possible d’utiliser divers outils comme les interviews clients, le livechat, les cartes de chaleur, les sondages ou encore, les tests utilisateurs par exemple.
En clair, il faut garder en tête que la réponse se trouve toujours du côté du client, et que rester cloisonné au sein de l’entreprise est le travers qu’il faut absolument éviter.
Quels sont les éléments clés d’un site Web ou d’une landing page pour convertir ?
Sur une landing page, on doit retrouver les 3 éléments clés suivants :
- Qui est la cible de ce produit ?
- Quel est le problème adressé ou le bénéfice ?
- Comment le produit adresse-t-il le besoin ?
Bien évidemment, ces 3 éléments ne sont que les fondamentaux essentiels. Il en existe un tas d’autres pour peaufiner la structure du contenu et l’argumentaire, qui dépendent du contexte du marché.
Quelles sont les erreurs courantes que tu rencontres dans la réalisation de landing pages ? Pourquoi faut-il les éviter ?
L’erreur classique est de croire qu’il existe un modèle de landing page parfait. Le B2B est une industrie complexe et il est important de se détacher des best practices pour ne pas s’enfermer dans un modèle qui n’est pas cohérent avec la maturité du marché adressé.
Par exemple, quand on vend une solution innovante, la structure de la page doit être différente de ce qui est réalisé en temps normal. L’enjeu dans cette situation est de disqualifier les catégories de solutions existantes pour démontrer en quoi cette nouvelle innovation vient rebattre toutes les cartes.
Autre erreur courante : ne pas savoir se détacher de son prisme d’expert. Nos prospects n’ont pas le même niveau de connaissance du marché que nous. Un message qui nous paraît pertinent en tant que spécialiste du marché ne le sera probablement pas pour nos prospects. L’important est alors de se rappeler que nous ne sommes pas la cible. Si le message que j’ai construit ne résonne pas chez moi, c’est normal, car il a été pensé pour mes prospects qui n’ont pas le même niveau de maturité sur le sujet.
D’après toi, quelles sont les tendances du marketing digital à venir ? Quels seront leur impact pour les entreprises ?
L’IA va prendre une place de plus en plus prépondérante. Et ceux qui arriveront à l’exploiter auront un temps d’avance sur les autres.
En prospection par exemple, certaines actions manuelles vont désormais pouvoir être automatisées, ce qui aura comme effet d’améliorer et d’uniformiser le niveau en prospection. Pour sortir du lot, nous allons donc sans cesse devoir repousser les limites, et chercher à être toujours plus pertinents dans nos approches.
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Un grand merci à Alexandre Brengues pour cette interview !
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